Qu’est-ce qui m’arrive ?

par | 31 janvier 2022 | Réflexion | 5 commentaires

Qu’est-ce qui m’arrive?

J’ai glissé petit à petit dans l’impuissance, le manque, la solitude et dans le je n’ai plus envie de…

Pourtant j’étais le fort, le fonceur, sans peur et le non pleureur…

Hier soir j’avais besoin de me confier, sans trouver… vers qui…

Ce matin, suivant cette dernière nuit de somnolence, les yeux rouges, le miroir me renvoya dans un éveil qui me fit peur…

Comment j’ai fait pour en arriver là ?

Il y a surement un coupable que je vais tenir pour responsable…

Il faut que je le trouve pour que je me retrouve…


Ma recherche commence ici…

  • La fatigue !
  • L’alcool !
  • Le confinement !
  • La solitude !
  • La nourriture !
  • L’isolement !
  • La retraite !
  • La peine !
  • Les mauvaises nouvelles !
  • Les réseaux sociaux !

J’arrête ici, c’est trop, je vais analyser chacun d’eux pour trouver le responsable du désordre que je subis…

Un par un, je les repasse, les pense et les pèse…

Je les envisage, les dévisage et les image…

Je les analyse, les caractérise et les divise…

Je n’y arrive pas…

Plus je cherche plus je bêche…

Plus j’analyse, plus je m’enlise…


Je dois en parler, en discuter…Ce que je fais.

Je commence par ma fille, puis un ami, puis une connaissance, puis une référence etc…

Ça déboule, de toute part je reçois des conseils qui roulent…

Maintenant, tous et chacun sont devenus psychologue, thérapeute, conseillé, médecin, expert…

Je me retrouve comme sur les réseaux sociaux, ou tout le monde a sa vérité, sa critique, sa vision, sa perception, son idée…

Sans même savoir, sans même être reconnu, sans même se rendre compte des conséquences…

Parce qu’ils ont entendu quelque part de la part d’un partisan…

Tous croient bien faire…pour se satisfaire…

Ma recherche s’arrête ici…

J’ai trouvé le responsable…(les) !!!


Ce qui m’arrive est une dérive et je réalise, à ma grande surprise, que je suis loin de la rive…

Je relis à voix basse chacun des facteurs énumérés comme s’ils avaient été postés à mon attention…

J’en ai bien peur…

Je suis coupable votre honneur…

Telle est ma sentence…

En écrivant ces causes je me suis senti condamné…

Elles étaient toutes responsables de ma dégringolade…

Je fleurtais avec la délinquance qui a créé chez moi cette dépendance…

Maintenant, ma pénitence sera l’abstinence…

La peine qui m’est infligée est vaine, je dois y faire visage…

  • L’isolement de la boisson
  • Le confinement des réseaux sociaux
  • La fatigue de la solitude
  • La peine de la retraite
  • Les mauvaises nouvelles dans la nourriture

Toutes les causes trouvées dans ma recherche se sont retrouvées dans mon jugement…


Morale de cette dérive qui m’arrive, me fait vivre ce qu’il y a de pire…

 

Je suis isolé dans la solitude, causée par le confinement, je me suis retiré dans la boisson, ayant comme nourriture les réseaux sociaux, avec ses mauvaises nouvelles, qui renforcent ma peine et j’en suis fatigué

 

Ils sont tous présents, les 10 coupables…

C’est ce qui m’arrive…

Ray Roy

 

 

 

5 Commentaires

  1. Francoise

    Bonsoir ,,,,,,,J’ai lu votre texe ,est sérieux tout ça ,mais je vous croit ,!,,,,Covid ,confinement ,solitude ,toutes les mauvaises nouvelles,alcool ,ect ect vous êtes pas le seul ,mais peut être le seul à le dire tout haut ,,,,,j’espère que Ça va bien? ,,,,,,,Françoise ,,,,Mont St -Hilaire ,,,,,

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    • Ray Raymond

      Bonjour Francoise,
      ce texte n’est pas nécessairement ma situation, en partie oui comme plusieurs.
      Il et vrai que les gens qui vivent cela sont silencieux, et qu’ils en sont pas seuls comme tu dis.
      Bonne journée…

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  2. Baillargeon

    C’est exactement ce qui m’arrive, mais j’ai commencé à voir une travailleuse sociale, je vois mon médecin de famille cette semaine, et j’attend un téléphone de mon infirmière pivot.
    Je me souhaite d’aller mieux, car je ne me sens pas bien.

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    • Ray Raymond

      Bon courage Violette…

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  3. Véronique Poussart

    Bonjour Raymond, il est tard, peu importe.

    Que ce soit vous, une voix, intérieure, une sorte de protection cherchée comme le son du phare ou celui du bateau dans la brume, cela importe peu. Nous sommes faits d’intuitions, de ressentis, de perceptions qui parfois traversent les secondes. Peu importe les routes, les moyens, certain signaux deviennent intenses. il est difficile de les occulter, de les mettre au placard, de les embobiner dans une couverture, aussi soyeuse soit-elle. C’est ainsi. je l’écris parce que je le sais. Les routes difficiles pour être forgés, mis en lumière, à appréhender l’invisible. Mais c’est OK.
    Je pense aux solitudes salutaires ( cela sonne bien ces sons de ssss.. ) , je pense aux nuits sans la compréhension du sens. Il me revient des mots, des phrases , informes et si pleins. Ce sont ceux-là qu’il faut écouter, sans jugement. Fuir les évidences partagées à la va vite, fuir ce qui semble être réussi. Le nombre est sans importance, le nombre d’amis, le nombre de mots sur le web, le nombre de réponses convenues. Il n’y a que la lumière, entrevue, furtive, celle qui pourtant donne un sens, celle faite d’une certaine confiance. S’en approcher, avec une vaillance semblable à une nuit sans lune. Être humain, femme, homme, seul cela importe dans la quête tellement erratique de ce que nous sommes, de ce nous devons devenir.

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