Le rêve, le désir, le goût de, ce que tu aimerais, tes sentiments sont des éléments d’ordre général, ils ont tendance à demeurer dans le monde du floue…
Car ce monde est dans la facilité, il ne demande pas d’effort.
Le cérébral aime ce monde, cela le divertit, il s’y amuse, il s’y balade au gré de la pensée, nul besoin de gérer, de se préoccuper, de planifier ou de décider.
Il n’aime pas se compliquer la vie, il veut demeurer enfant car jouer est sa principale activité, c’est facile, amusant, sans contrainte et il le fait avec plaisir.
Raisons qui font ton cérébral préfère la facilité, les choses qui ne demande pas, qui ne lui cause pas de difficultés, de peines, d’angoisses, d’émotions qui le mine, qui le dérange, qui accapare ses pensées.
Mieux vaut rêvasser, de gauche à droite, mieux vaut se balader de pensée en pensée, mieux vaut laisser aller…
Jusqu’au moment où…
Il doit s’arrêter sur une pensée, une idée, un besoin, un jugement, une urgence, un imprévu, qui lui exige d’arrêter tout et de focusser sur cette requête qui demande une précision, un développement, une analyse, une préparation…
Pour se faire, le cérébral doit s’activer, se mettre au boulot, arrêter son jeu préféré pour se concentrer à apporter des réponses, des éléments nécessaires pour l’interprétation, pour le jugement, la décision….
Ah!. Quel boulot…. Mais je suis ici pour ça, il est de ma responsabilité de répondre sinon ce sera la galère dans ma vie…
Tu imagines si je ne réponds pas à une demande de préparer le dîner, une demande de tourner à droite ou à gauche, de choisir quels vêtements porter, de quoi dire à mon enfant, mon amoureux,
De préparer ma journée, de composer une chanson, partir en voyage…
Oh lala….
Ok fini les vacances, au boulot, cesse tes rêvasseries…
Certaines tâches qui me sont demandées sont facile car elles sont répétitives et ne me demande pas trop de planning ou de préoccupations, mais aujourd’hui ce n’est pas la même chose, je dois décider, choisir, penser à ce qui va m’arriver si je….
Ça chauffe…. Je dois fouiller dans certains recoins où je n’ai pas l’habitude d’aller, je dois aussi associer plusieurs de mes connaissances qui sont en relation avec ce sujet, une concentration qui n’est pas coutume, le courant passe par de petits chemins inactifs, ça chauffe….
Même la création doit s’en mêler, je n’ai jamais fait ça…
Wow, 2+2 ça fait 4 ???
Il y a aussi 1+1+2
1+1+1+1
5-1, 6-2, 7-3 Encore et encore…
Ça chauffe encore plus…
Ok maintenant il est temps d’y voir plus clair, je dois prendre une décision, la bonne…
Comment je fais, pourquoi est-ce si compliqué, réfléchie un peu voyons…
Ça y est…
Je dois clarifier certains éléments, je dois mettre de l’ordre dans toutes ces idées, pas si évident…
Je me souviens quand je dessinais…
Et si je me servais du crayon ?
Cela me permettrait peut-être de mieux voir, comparer, associer…
Et….
Curieusement ça chauffe moins…
Ce crayon est tellement lent en comparaison avec mon raisonnement qui lui file à la vitesse de la lumière…
Il se permet de prendre idée par idée, les écrire à pas de tortue,
Puis un autre point de vue arrive, cette lenteur a pris la place de mon speed boat de pensées…
Elles coulent lentement sur ce papier, je me calme, je trouve, ça sort d’où tout ça ?
Je me suis mis alors, ami avec ce crayon…
A nous deux on fait équipe du tonnerre…
On raisonne ensemble, je pense, il écrit, je suppose, il dispose, je fouille, il trouve, je désir, il exécute, je ne suis pas sûr, il clarifie…
Wow, c’est fou ce qui arrive…
Je commence à m’y plaire, ça me rappelle quelque chose…
Ça rejoint ce petit côté de moi qui aime rêvasser, se balader de gauche à droite sans jamais réaliser, aboutir à quelque chose, faire passer le temps.
Ce foutu crayon à déjoué mon jardin secret, il s’est mis à emporter ce rêve, cette idée, ce besoin, cette passion, hors de moi, à leur donner vie.
Maintenant, on se côtoie pour décider, résoudre, créer, réaliser.
À la moindre surchauffe, il devient mon allier…
Et tu ne sais pas la meilleure ???
Il est devenu mon confident….
Avec lui, je déclare mon amour pour….
Avec lui, je trace ma place…
Avec lui, je dessine mes origines…
Avec lui, je trouve, je découvre, je couvre…
Avec lui, je suis, je vie, j’assoupli…
Avec lui, je donne, je pardonne, je raisonne…
Simple crayon, merci, simplement, amicalement…
Je souris d’écrire, amoureusement, sans découragement…
J’écris, en découvrant, en m’amusant, en créant, en parlant…
Laisse-moi te partager ce crayon…
Ne sous-estime pas ses actions…
Car il est la base de la création…
Allez…crayonne….
Ray Roy…
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